MON CHAT
Moi j'ai un petit chat
Et il aime beaucoup les rats
Il se ronronne
Quand la cloche sonne
Alors je vais à l'école
En prenant mes crayons et ma colle
Et je découpe et peint
Un joli petit lapin
Quand je rentre à la maison
Mamie a fait son pain de son
Mon chaton me lèche ma main
Et me caresse avec sa peau châtain.
Abdoulgadiri, 9 ans de Paris
LE CHAT
Seul dans la nuit
Dans le monde si gris
Le chat s'ennuie
Quand soudain il voit
Dans ses yeux vidés de joie
Le sourire d'un second chat
Le second chat lui dit
Allons viens mon ami
Ne reste donc pas seul dans la nuit
Alors le chat sortit de son émoi
Et d'un bond sauta
Aux côtés de l'autre chat
Ainsi ils partirent
Vers ce monde qui attire
Les chats par son sourire
C'est le logis ou ils sont si bien nourris!
Anaïs, 11 ans en 6ème, au collège la Tour d'Auvergne de Rennes
UN CHAT
Oh ! un petit chat qui se promne. Petit, petit, petit, viens ici
Que je t'embrasse ,
que je te câline.
Ton poil est si doux
qu'il me détend.
Qu'elles sont belles
tes prunelles claires.
Dans la nuit tes yeux
sont des diamants.
Ce chat et moi
nous ferions la paire .
Pas de chance ! !
Il m'a laissé en plan.
Maxime de Compiègne
Dans ma cervelle se promène,
Ainsi qu'en son appartement,
Un beau chat, fort doux et charmant.
Quand il miaule, on l'entend à peine,
Tant son timbre est tendre et discret;
Mais que sa voix s'apaise ou gronde,
Elle est toujours riche et profonde.
C'est là son charme et son secret.
Cette voix qui perle et qui filtre,
Dans mon fonds le plus ténébreux,
Me remplit comme un vers nombreux
Et me réjouit comme un philtre.
Elle endort les plus cruels maux
Et contient toutes les extases;
Pour dire les plus longues phrases,
Elle n'a plus besoin de mots.
Non, il n'est pas d'archet qui morde
Sur mon coeur, parfait instrument,
Et fasse plus royalement
Chanter sa plus vibrante corde,
Que ta voix, chat mystérieux,
Chat séraphique, chat étrange,
En qui tout est, comme en un ange,
Aussi subtil qu'harmonieux!
(Baudelaire) Les fleurs du mal
Quand on est chat on est pas vache
on ne regarde pas passer les trains
en mâchant des pâquerettes avec entrain
on reste derrière ses moustaches
(quand on est chat, on est chat)
Quand on est chat on est pas chien
on ne lèche pas les vilains moches
parce qu'ils ont du sucre plein les poches
on ne brûle pas d'amour pour son prochain
(quand on est chat, on est pas chien)
On passe l'hiver sur le radiateur
à se chauffer doucement la fourrure
au printemps on monte sur les toits
pour faire taire les sales oiseaux
On est celui qui s'en va tout seul
et pour qui tous les chemins se valent
(quand on est chat, on est chat).
Jacques Roubaud